Collection: CORIUM x KOPO

L'histoire de notre collab'

Même si on se connaissait un peu avant, c'est véritablement aux Médiévales de Cordes-sur-Ciel de 2023 que nous avons découvert nos savoirs-faire et que nous sommes devenus copains. Alors l'évènement fini et plein d'envies pour la suite, on s'était promis un joli projet à faire à quatre mains.

Au printemps 2024 : bingo ! Nous commençons à imaginer ces bijoux pour mêler nos savoirs-faire dans une esthétique folk et naïve afin de créer ces paires de boucles d’oreilles dépareillées et colorées reposant sur des motifs et des thèmes qui nous parlaient : la nature, la lune, la notion de cycle et de changement.

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Curieux.se de connaître les secrets de fabrication ? On vous explique ci-dessous les princiales techniques mises en œuvre afin de vous donner un aperçu des milles étapes qu'il faut après un dessin pour arriver au bijou final.

Lucien vous raconte ...

Le travail du bois

"J'ai choisi de façonner les éléments bois dans du buis. C'est un bois qui pousse très lentement et qui présente une grande densité, il peut être coupé très finement sans casser et une fois poli, présente une surface très douce.

Pour façonner les parties bois des boucles, je travaille essentiellement à la main, hormis la découpe des plaquettes de buis que je réalise à la scie à ruban. Les formes une fois tracées sur les plaquettes, sont découpées à la scie à chantourner manuelle, c'est un outil qui permet de réaliser des coupes fines et de suivre précisément le trait de coupe.

Pour la technique de gravure, j'utilise une technique traditionnelle scandinave qui remonte au moins à l'époque des Vikings qui porte le nom de Kohlrosing : il s'agit de réaliser de fines incisions des fibres en suivant le motif tracé, à l'aide de la pointe d'un couteau de sculpture. J'insère de la poudre foncée, type café ou cannelle, avant d'essuyer l'excédent et de polir le tout à l'aide d'une pierre polie. Le fait de polir le bois resserre les fibres que j'avais incisées, ce qui fixe la poudre dans le bois.

Quand j'ai découvert cette technique j'ai été émerveillé par la finesse du trait qu'on peut obtenir, c'est un peu comme un tatouage du bois. Je ne pourrais pas obtenir une telle finesse de trait avec de la pyrogravure."

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Cécilia vous raconte ...

Le travail du cuir

"Je pourrais vous parler de la coupe, du choix du cuir ou de la finition des tranches mais le plus intéressant techniquement dans ces pièces est la réalisation du décor. Deux techniques sont ici employées :

La mosaïque de cuir (ou marqueterie de cuir) consiste à rapporter des morceaux de cuir d'une couleur différente que celle du support qui va les recevoir. Il faut être extrêmement minutieux : certaines incrustations ne dépassent pas 5 mm de large. D’abord on dégage la couche supérieure du cuir que l'on veut utiliser avec un couteau afin d'obtenir une épaisseur très fine. Puis couper à la main ou avec un emporte pièce la forme que l'on va incruster et en affiner les bords.

Ensuite on détoure et on gratte l'emplacement qui recevra l'incrustation sur le support. Immédiatement après la pose on s'assure que chaque bord est bien jointé et surtout on laisse sécher gentiment son travail !

Pour la dorure, on applique à chaud un fer en bronze sur une feuille ou un film d'or posé sur le cuir. Et cela ne laisse pas le droit à l'erreur ! Pour le trait courbe sur l'élément fleur cela se fait en deux fois : un repérage sans or puis on repasse le même fer avec l’or. Pour les motifs de points et d'étoiles le filmor est posé immédiatement afin d'éviter de doubler le trait. La difficulté de la dorure est de bien gérer la température : trop froid l'or ne prend pas, trop chaud il s’empatte et le cuir brûle."

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